Quand la réalité virtuelle en chirurgie réduit l’anxiété…

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En oncologie, des séances de réalité virtuelle transportent le patient bien loin du bloc opératoire… et de son stress.

En oncologie, la plupart des patients souffrent de hauts niveaux de stress et d’anxiété, tout au long de leur parcours de soin, et de façon accrue lors des gestes invasifs. C’est dans ce contexte qu’une équipe de chirurgie du Centre Léon-Bérard (Lyon) a conçu le projet « Réalité virtuelle en chirurgie et réduction de l’anxiété », qui vise à apporter une réponse efficace non pharmacologique et aisément reproductible à l’anxiété situationnelle des patients devant subir une chirurgie ou un geste invasif et à contribuer à la réhabilitation rapide après chirurgie.

La réalité virtuelle permet de « distraire » le patient en le plongeant dans un environnement calme, via une ambiance sonore et visuelle très relaxante. Concrètement, l’équipe de chirurgie propose au patient, dès son arrivée, une séance d’autohypnose via la réalité virtuelle. L’infirmière évalue l’anxiété du patient à partir d’une échelle numérique (de 1 à 10) et lui explique les modalités de la séance. Le patient est ensuite installé confortablement dans une salle dédiée. Durant vingt minutes, un masque sur les yeux, il expérimente un exercice de
relaxation en deux temps, qui lui permet d’apprendre à gérer sa respiration pour aboutir à une détente totale, avec un endormissement en fin de séances dans la plupart des cas. À l’issue de la séance, pour en apprécier les effets, une nouvelle mesure de l’anxiété est réalisée. L’ensemble des données et l’évaluation de la satisfaction du patient sont recueillis, puis tracés. L’évaluation globale (en cours) fait d’ores et déjà apparaître une réduction de l’anxiété d’au moins 50 % sur l’échelle numérique de 1 à 10. Même si ces résultats sont à consolider du côté des usagers, ces séances de réalité virtuelle apportent aussi des bénéfices aux infirmières.
– Elles constituent une solution aisée et rapide, sans besoin de formation préalable.
– Elles contribuent à un environnement de travail moins stressant.
– Démarche innovante, l’emploi des nouvelles technologies est également valorisant, et stimulant pour le développement de projet et de recherche infirmière.
À noter que ce projet a été récompensé par le Prix infirmier Any d’Avray.

Photo © Centre Léon-Bérard (Lyon).