Marisol Touraine installe le Conseil national de la santé mentale

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La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a installé ce lundi 10 octobre le Conseil national de la santé mentale. Son objectif est de "développer une approche globale et transversale des enjeux de la santé mentale, pour mieux prévenir les troubles psychiques et psychiatriques et mieux accompagner ceux qui en souffrent", selon le communiqué du cabinet de la ministre. Le conseil est présidé par Alain Erhenberg, sociologue et directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), où il est notamment coordinateur du projet interdisciplinaire Nouvelles approches du soin en psychiatrie : regards cliniques et sociologiques (2013-2016). "Le Conseil national de la santé mentale veillera à la cohérence et à l’articulation des politiques des différents champs (prévention, sanitaire, social et médico-social, logement, insertion professionnelle, etc)", poursuit le communiqué. Marisol Touraine lui a fixé quatre axes de réflexion prioritaires, à savoir le bien-être des enfants et des jeunes, la prévention du suicide, le suivi des personnes en situation de grande précarité et l'élaboration d'outil facilitant la mise en œuvre des projets territoriaux de santé mentale.

À noter l'annonce de la création prochaine d'un comité de pilotage de la psychiatrie, semblant répondre aux attentes du secteur, qui a dernièrement manifesté sa volonté de voir santé mentale et psychiatrie distinguées dans les instances de pilotage. Ce comité sera quant à lui piloté par le docteur Yvan Halimi, ancien président de la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CHS. "Les travaux du Conseil national de la santé mentale s’articuleront avec ceux des instances déjà existantes, notamment l’Observatoire national du suicide, le Comité de pilotage du handicap psychique, le comité de suivi du plan Autisme ou bien encore le Comité de pilotage dédié à la psychiatrie", précise le communiqué. Citée, pour conclure, la ministre indique : "Cette collaboration entre des acteurs de différents horizons est indispensable pour progresser en matière de santé mentale. Ce sont des enjeux transversaux particulièrement complexes. Avec le Conseil national de la santé mentale, nous regroupons nos compétences, nous unissons nos forces pour améliorer les réponses aux besoins de la population, au cœur des territoires, et garantir à tous les patients des parcours de soins, de réhabilitation et d’accompagnement sans rupture".

Bruno Decottignies, Hospimédia du 10 octobre 2016