La CME du CH Le Vinatier alerte à nouveau les pouvoirs publics

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La Commission médicale d'établissement du CH du Vinatier interpelle une nouvelle fois le ministère de la Santé et l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes sur les difficultés persistantes de la psychiatrie. Elle pointe notamment un fossé entre les mesures d'économie imposées à l'établissement et l'augmentation de ses missions.

La CME a ainsi voté une motion qui rappelle ainsi le contexte des soins psychiatriques :

« – Les files actives de toutes les lignes de soins portées par le secteur psychiatrique augmentent de 3 à 5 pour cent par an-files actives à plus de 90 % extra-hospitalières ;

– Les actes effectués par les soignants en psychiatrie augmentent de 3 à 10 % par an ;

– Les missions dévolues au service public se muliplient ;

– L’attention au parcours du patient s’intensifie en réaffirmant l’importance des soins ambulatoires, de l’accessibilité et de la proximité géographique.

– Les soins spécifiquent aux patients se structurent et se diversifient ( UHSA, UMD, Urgences, réhabilitation etc…) ;

– Des priorités de santé publique nécessiteraient de nouveaux moyens (soins somatiques aux patients psychiatriques, périnatalité, psychoses débutantes, psychiatrie du sujet âgé, etc…).

La CME s'alarme du fait qu'« après avoir réalisé 3,5 millions d’euros d’économies en 2017 et avoir dû supprimer 52 postes sur notre établissement, il lui serait à nouveau demandé de réaliser cette année 2,5 millions d’économies ». Le système place ainsi les usagers et les professionnels « dans une impasse ».

Notons que la ministre Agnès Buzyn devrait s'exprimer globalement sur ces questions le 26 janvier au congrès de l'Encéphale à Paris.

  • Lire l'intégralité de la motion de la CME du CH Le Vinatier en PDF