Viols et violences sexuelles : un problème de santé publique

FacebookTwitterLinkedInEmail

Depuis l’automne dernier, le sujet des violences sexuelles et sexistes à l’égard des femmes se trouve au cœur du débat public. Si plusieurs études – dont certaines citées dans l’analyse qui suit – permettent d’ores et déjà de comprendre l’ampleur et la nature du phénomène, la Fondation Jean-Jaurès et le professeur Michel Debout ont souhaité apporter leur contribution avec une grande enquête dont Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, fournit une analyse.

Cette enquête prétend approcher, avec les biais et limites méthodologiques inhérents à tout sondage, la réalité de ce que vivent de très nombreuses femmes aujourd’hui. Elle permet de brosser à grands traits les situations les plus prévalantes en matière d’agressions sexuelles et sexistes, et de comprendre les circonstances dans lesquelles surviennent la plupart des viols. Elle confirme ainsi que l’immense majorité d’entre eux a lieu dans un lieu privé ou au domicile de la victime, et que l’agresseur est le plus souvent une personne connue de la victime, souvent un conjoint ou un membre de la famille. En outre, cette enquête permet de mesurer l’ampleur et la gravité des conséquences de ce type d’agressions sur la vie des femmes concernées, non seulement sur leur vie sexuelle et sentimentale, mais aussi sur leur satisfaction vis-à-vis de leur vie en général. Enfin, l’étude permet de mieux comprendre la corrélation entre les agressions sexuelles et sexistes subies et certaines conséquences sur la santé des victimes, et notamment le lien possible avec les tentatives de suicide.

Lire la suite

Méthodologie : Étude réalisée avec l’institut de sondages Ifop ; échantillon de 2167 femmes âgées de 18 ans et plus, interrogées entre le 6 et le 16 février 2018. 

Contacts
Fondation Jean-Jaurès – Jérémie Peltier : 06 30 45 27 65 (directeur des Etudes)