Comment les étudiants en soins infirmiers se représentent-ils la psychiatrie ?

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A l’hôpital de jour de Villeurbanne (CH Le Vinatier), trois infirmières tutrices d’étudiants en soins infirmiers depuis plusieurs années, conduisent une étude observationnelle sur les représentations de la psychiatrie et du travail infirmier par ces étudiants. Ces tutrices observent en effet les difficultés relationnelles de ces futurs professionnels avec les patients et les soignants, leur peine à verbaliser leurs émotions, leur appréhension de la violence et de l’agressivité et leurs témoignages de peurs. Par ailleurs, tous les termes et les soins spécifiques au champ semblent sources d’interrogations pour ces étudiants.

Cette recherche, appuyée par le Conseil scientifique de la recherche du Vinatier, a déjaà récolté 750 questionnaires (sur les 1000 prévus). Elle a pour but de mettre en évidence les émotions puis les représentations de la psychiatrie et du malade psychique de ces jeunes soignants mais aussi la façon dont ils imaginent la profession infirmière en psychiatrie. Il s’agit également d’évaluer si leurs représentations varient selon que l’étudiant connaît des personnes souffrant de maladie mentale, s’il vient d’une grande ville ou d’un petit village, si quelqu’un de sa famille exerce déjà une profession meédicale ou parameédicale… L’hypothèse de cette recherche est que ces futurs soignants arrivent en stage avec des représentations souvent négatives de la psychiatrie et que leur parcours de vie influence ces représentations.

Les résultats sont attendus fin 2018. A terme, ils devraient permettre d’élaborer et de mettre en place des outils de suivi individualisés auprès des étudiants infirmiers et ainsi d’améliorer leur encadrement.