Alzheimer : une fiche pratique « Alimentation dénutrition »

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Les personnes souffrant de maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés présentent un risque important de dénutrition, rappelle l’association France Alzheimer dans une fiche pratique « Alimentation/dénutrition », destinée aux aidants et aux professionnels. « La perte de poids survient dans plus de 40 % des cas dès le début de la maladie et est constante à la fin de l’évolution ». Il est donc indispensable de surveiller chaque mois la courbe de poids des malades.
Le risque de dénutrition peut en effet survenir dès le début de la maladie, liée essentiellement aux difficultés à planifier une liste de courses, à préparer les repas. Quand la maladie progresse, ce sont des troubles du rythme alimentaire qui apparaissent, liés alors aux troubles de la mémoire et à la désorientation spatio-temporelle. Par exemple, la personne malade ne mange pas aux heures habituelles, grignote la nuit ou réclame de la nourriture dès la sortie de table. Ce déséquilibre alimentaire est fréquent tout comme le tri sélectif des aliments.

A un stade plus avancé, deux comportements alimentaires s’opposent : certaines personnes ne vont plus s’alimenter suffisamment et d’autres au contraire seront dans une phase hyperphagique en mangeant beaucoup et très vite. Par la suite, des troubles du comportement peuvent apparaître (déambulation, incapacité à rester debout ; refus de s’alimenter ; ingestion de produits non comestibles ; fausses routes…). Plusieurs raisons expliquent également ces comportements, à commencer par une pathologie associée. Il faut donc d’abord envisager un possible problème bucco-dentaire, des douleurs abdominales, une pathologie digestive, des troubles de la déglutition, un état dépressif. Par ailleurs,  France Alzheimer rappelle que la qualité de l’environnement au moment des repas s’avère importante. Elle conditionne l’attention, la concentration et l’entrain de la personne malade. Les perturbations physiologiques liées à l’âge, comme la diminution de l’odorat et du goût, ne doivent pas être minimisées. L’objectif pour l’aidant ou le soignant est de prévenir la survenue de la dénutrition en incitant la personne à conserver une alimentation variée et équilibrée.
Cette fiche pratique liste également « 10 règles d’or » à respecter pour donner à manger à une personne atteinte de maladie d’Alzheimer.