Auditionnée à l’Assemblée nationale, Adeline Hazan évoque le manque de psychiatres en prison

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Engagés dans une démarche de connaissance approfondie des réalités pénitentiaires, les députés de la Commission de lois ont réalisé ces dernières semaines des visites de dizaines de centres pénitentiaires et de maisons d’arrêt. Dans ce contexte, et à l'occasion des 10 ans de l'institution qu'elle dirige depuis 2014, Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a été auditionnée le 14 novembre 2017.

Les droits des détenus et notamment celui d'être soigné en prison ont été largement évoqués, et la CGLPL a pointé la présence « extrêmement importante » parmi les détenus de personnes souffrant de troubles psychiques. Evaluée « de manière un peu empirique à plus de 30% », cette popuation présente des troubles anxio-dépressifs mais aussi des troubles plus graves « comme les schizophrénies et autres psychoses ». Soulignant le manque de psychiatres en prison, Adeline Hazan a souligné la nécessité de réfléchir à des mesures pour une meilleure prise en charge psychiatrique des détenus, comme la possibilité de suspensions de peine ou encore l'amélioration du système d'expertises judiciaires.